dimanche 21 août 2011

Axe 3 : Développement de la solidarité économique

Axe 3 : Développement de la solidarité économique avec notre peuple et l’investissement dans les projets de développement de l’économie tunisienne par la création d’entreprise.

Version du 11 mai 2011


Préambule: Les tunisiens de l’extérieur, premiers développeurs économiques

La double citoyenneté/culture des tunisiens de France et de l’extérieur, en fait des ambassadeurs de choix, nous, transnationaux, nos compétences et notre expérience apportent des outils d’intégration et d’insertion en France et en Tunisie.

Nous contribuons naturellement à la lutte contre la discrimination et à l’exclusion et participons au développement économique en Tunisie et dans les pays où nous vivons.



En France, nous représentons en nombre d’habitant l’équivalent d’une ville de taille comprise entre Marseille et Lyon (respectivement de 851 420 habitants et 474 946 habitants), soit 1.08% de la population française, ces chiffres ne tenant pas compte des tunisiens n’ayant pas de passeport tunisien.

600 000 tunisiens consomment, travaillent, étudient, votent : en France.

A leur retour en Tunisie, que ce soit pour des vacances, pour rendre visite à leurs familles, pour des investissements ou pour leur retraite, ils emportent avec eux les habitudes qu’ils ont prises en France transférant ainsi des modes de consommations, des savoirs et des exigences et certaines libertés, dont celle d’entreprendre.

Véritable réservoir de créateurs potentiels d’entreprises, leurs initiatives doivent être soutenues, accompagnées et pérennisées.



Les tunisiens de l’extérieur sont des acteurs de fait du co-développement, les envois massifs d’argent – 1.400millions d’euro en 2008 et le double en remise de fonds informelles les placent devant les aides publiques au développement, le tourisme et les investissements étrangers.



Ces fonds sont principalement utilisés à l’aide aux familles restées au pays –santé et éducation, alimentation et célébrations diverses, aménagement, achats de biens de consommation et seulement 18% de ces sommes en investissements productifs.

Ces investissements sont minorés de 16% à 18% de leur valeur du fait des coûts de transfert, ce qui ne manque pas d’alimenter les trafics de devises.



Ces transferts tendent à devenir d’autant plus opaques aujourd’hui que le Compte d’Epargne Co-développement a été supprimé par la loi de finance française 2011(pour la France).



Les projets de création d’entreprises et de co-développement ne bénéficieront donc plus

de dispositif bonificateur en France. Même la TFB Tunisian Foreign Banques (ex UTB), seule banque tunisienne en France ne propose pas de prêt pour des créations d’entreprises en Tunisie.

Pourtant, les financements des projets coopération décentralisée sont tous cofinancés par les financeurs institutionnels : FSE Fond Social Européen, PNUD, Régions, communes, etc.



La nouvelle donne tunisienne a suscité et révélé des désirs d’entreprenariats et de solidarités économiques.

De nombreux tunisiens se sont présentés dans des associations d’accompagnement ou appelé pour obtenir des conseils et un accompagnement, en vain.

Les structures de conseil françaises n’ont pas pour vocation le suivi d’entreprises à l’étranger, ils ne possèdent ni les budgets ni la connaissance du terrain pour agir efficacement.

Il y a bien sûr les cabinets privés spécialisés dont la qualité est invérifiable et une myriade de sociétés proposant des services « offshore ».

Enfin, des institutionnels :

UBIFrance (ex CFCE Centre Français du Commerce Extérieur) propose un accompagnement de développement à l’export pour des entreprises françaises, pour leur développement ou leur délocalisation mais n’accompagne ni ne conseille des porteur de projet ex-nihilo .

De même que la COFACE, les Conseils régionaux, DRCE (directions régionales du commerce extérieur) et La DREE (Direction des relations économiques extérieures).



Propositions :



Création de l’Agence Tunisienne pour le Développement Economique.

L’agence sera gérée par un conseil d’administration paritaire de l’état Tunisien et des acteurs professionnels (enseignants, expert comptables, chefs d’entreprise, banquiers etc.) et associatifs agissant dans le champ du développement économique.

Le conseil d’administration aura une mission de réflexion, conseil et consultation.

Il sera une force de proposition et de négociation auprès des partenaires locaux et nationaux et défendra l’intérêt de l’agence.



L’agence proposera :

un service de conseil et d’accompagnement pour toute personne souhaitant installer une entreprise en Tunisie et la gratuité du service aux porteurs de projet tunisiens.
Un accompagnement auprès des associations tunisiennes ayant des activités de co-développement pour l’aide à la recherche de fonds et réponses aux appels à projets.
Un lieu d’accueil proposant un guichet unique qui s’adressera à tout porteurs de projets ayant l’intention de créer une entreprise en Tunisie, que ce soit à distance (en restant en France) ou dans le cadre d’une installation.

Il s’agit d’accueillir les porteurs de projets et de procéder à un diagnostic de faisabilité ou à les orienter en cas de besoin.

L’agence disposera d’une bibliothèque/médiathèque proposant des outils d’aide à la création et développent d’entreprise : études de marchés, guides d’installation, documentation juridique, marketing, sociale etc.

Divers annuaires et périodiques spécialisés dont pour certains, en format numérique seront mis à la disposition des utilisateurs.

Une salle de formation et réunion sera prévue pour des animations de sensibilisation et des formations courtes à la création d’entreprise en Tunisie.



Au terme du diagnostic de faisabilité, un accompagnement à l’élaboration du plan d’affaire et du dossier financier sera proposé ainsi qu’une recherche de financements si cela s’avérait nécessaire.

Les entrepreneurs suivis, seraient directement orientés vers un partenaire en Tunisie.



Ces services visent à appuyer et faire émerger les projets de créations d’activités économiques portés par les tunisiens de France.